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Photo du rédacteurMichael Kaibeck

Le Saint-Pierre s’invite à la maison pour Pâques


En lançant ce blog à la fin du mois de mars, j’ambitionnais de tenir une rubrique de critique gastronomique pour y faire découvrir de bonnes adresses en Brabant wallon et d’ailleurs. Le confinement passant par là, ma rubrique avait du plomb dans l’aile. C’était sans compter sur l’abnégation de certains commerçants qui continue à exercer leur métier face à l’adversité.

Alors, quand j’ai vu que le Saint-Pierre, poissonnier-traiteur de son état à Nivelles, proposait un menu de Pâques alléchant, je me suis lancé. Il faut dire que je ne prenais pas beaucoup de risques. Quand je cuisine du poisson, des Saint-Jacques ou des tartares, je fais confiance les yeux fermés à la qualité et à la fraîcheur des produits du Saint-Pierre.


La version traiteur n’allait pas me décevoir avec une formule entrée-plat à 32 euros. Trois choix d’entrées et deux choix de plats avec le poisson et l’asperge en vedette de saison. En entrée, j’ai opté pour les Saint-Jacques, asperges grillées, amandes torréfiées et crevettes grises. La cuisson des Saint-Jacques était parfaite, ce qui n’est pas toujours garanti dans des plats traiteur, et se mariait parfaitement avec la saveur des asperges. La tartare de saumon à la granny smith était sans surprise mais parfaitement assaisonné grâce à sa vinaigrette au yuzu dont il ne fallait toutefois pas abuser au risque de dénaturer le goût de saumon.



En plat, ce fut au tour du Saint-Pierre et de sa sauce aux écrevisses et crevettes grises. Le goût prononcé du poisson était encore amplifié par la cuisson au vin jaune. Un léger déséquilibre selon moi car je pense que tout le monde n’appréciera pas ce goût très puissant du poisson même si l’ensemble du plat fonctionne au final assez bien.

L’autre plat faisait honneur à la lotte en tournedos, bardée de magret fumé. Comme pour les Saint-Jacques, la cuisson de la lotte était juste parfaite. ni trop cuite et donc sèche, ni pas assez et trop caoutchouteuse. La crème de parmesan et les tagliatelles à l’encre de sèche accompagnaient admirablement cette préparation.



Pour trois menus, le rapport qualité-prix de ce repas de fête est plus que satisfaisant. En plus, il nous a vraiment permis, le temps d’une soirée, de se croire un peu comme au restaurant tout en restant à la maison. Une évasion qui par ces temps de confinement n’a vraiment pas de prix.

Pour accompagner ce repas, j’ai opté pour un Rully de la maison Jean-Baptiste Ponsot conseillé par le comptoir des vins de Nivelles. La soirée fut parfaite à un détail prêt: les temps de cuisson indiqués par le traiteur. Comptez facilement 5 minutes de plus que les temps annoncés pour des plats à bonne température dans l’assiette.



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